La Belgique fait face à une alarmante montée des faillites au premier semestre, entraînant la disparition de plus de 15.000 emplois. Ce phénomène touche l’ensemble des secteurs, mais c’est surtout la construction qui subit un coup particulièrement sévère. Face à cette situation, les conséquences sociales et économiques s’annoncent lourdes, exigeant une mobilisation à plusieurs niveaux pour soutenir les salariés et anticiper les répercussions sur le tissu industriel national.
Hausse des faillites en Belgique : un impact majeur sur l’emploi local
Au cours du premier semestre, les tribunaux économiques ont enregistré 5.999 faillites, conduisant à la perte de 15.391 emplois. Cette progression représente une hausse de 3,2 % comparée à la même période de l’an dernier, et de 12,8 % par rapport à 2023, signe d’une dégradation continue de la situation économique belge.
Ces chiffres rappellent le contexte tendu observé lors de la crise économique de 2020, marquée elle aussi par une vague importante de fermetures d’entreprises. Si tous les secteurs sont concernés, certains sont plus vulnérables, laissant prévoir des impacts différenciés sur le marché du travail.
Secteurs les plus touchés par cette cascade de faillites
- Construction : Avec un record de 1.481 faillites sur six mois, le secteur enregistre une hausse de 10,4 % sur un an. Les pertes d’emplois sont conséquentes, pesant lourdement sur les artisans et petites entreprises.
- Transports et entreposage : 403 faillites ont été comptabilisées, soit une augmentation de 8,6 %, marquant un nouveau record depuis 2024.
- Commerce de détail : Des groupes connus comme Carrefour, Fnac, Conforama, La Redoute, BHV, Printemps, Camaïeu, Promod, Tati, et Cdiscount ressentent la pression économique liée aux faillites et restructurations dans ce secteur déjà fragile.
Secteur | Nombre de faillites (1er semestre) | Progression annuelle |
---|---|---|
Construction | 1.481 | +10,4 % |
Transports et entreposage | 403 | +8,6 % |
Commerce | Variable selon enseignes | Impact notable mais moins quantifié |
Une dégradation continue en juin, le secteur de la construction à la peine
Le seul mois de juin a connu 1.134 faillites, soit 28 % de plus qu’en mai. La croissance mensuelle est alarmante, et ce phénomène touche toutes les branches économiques.
Dans la construction, par exemple, 288 entreprises ont cessé leur activité, entraînant la perte de 564 emplois en un mois. Ce secteur apparaît comme un indicateur avancé des fragilités présentes dans l’économie belge.
- En juin, 2.649 emplois ont été supprimés dans l’ensemble des secteurs.
- Cette perte d’emplois est en hausse de 51,7 % par rapport au mois précédent.
- Elle dépasse aussi de 10,8 % les pertes enregistrées en juin 2024.
- Ces chiffres rivalisent avec ceux observés en juin 2020, au plus fort de la pandémie, illustrant la gravité de la situation.
Mois | Nombre de faillites | Emplois détruits | Variation mensuelle emplois |
---|---|---|---|
Mai 2025 | 886 | 1.745 | Reference |
Juin 2025 | 1.134 | 2.649 | +51,7 % |
La multiplication des faillites dans des entreprises clés, comme celles du commerce de détail incarnées par des enseignes telles que Carrefour ou La Redoute, ainsi que dans l’industrie et les services, souligne plusieurs défis :
- Reconversion professionnelle : face à la disparition massive d’emplois, la formation et la reconversion deviennent prioritaires.
- Soutien aux secteurs fragilisés : il est impératif de mettre en place des mesures ciblées pour éviter un effet domino, notamment dans la construction et les transports.
- Stabilisation économique : une intervention rapide des pouvoirs publics pour accompagner les entreprises en difficulté et préserver l’emploi local.
La pertinence et l’efficacité des dispositifs d’accompagnement seront déterminantes pour limiter la casse sociale et préserver la résilience économique du pays. Un dialogue renforcé entre acteurs publics et privés s’impose pour élaborer des réponses adaptées et durables.
Initiatives et stratégies pour endiguer l’augmentation des faillites
Face à la crise, plusieurs pistes sont à considérer :
- Renforcement des aides financières aux PME et TPE, notamment dans le secteur de la construction et du commerce.
- Optimisation des dispositifs de formation pour favoriser la mobilité professionnelle, principalement vers les secteurs en croissance.
- Promotion de la digitalisation et de la modernisation dans les entreprises traditionnelles, un levier indispensable pour rester compétitif.
- Collaboration active avec enseignes clés telles que Fnac, Cdiscount ou Promod pour mieux anticiper les difficultés et limiter les impacts négatifs.
Action stratégique | Objectifs | Sectorisation |
---|---|---|
Aides financières renforcées | Prévenir les faillites et préserver l’emploi | Construction, commerce |
Formations et reconversions | Accompagner les salariés vers de nouveaux emplois | Tous secteurs |
Modernisation des entreprises | Améliorer la compétitivité | Commerce de détail et PME |
Partenariats avec grandes enseignes | Surveillance proactive des difficultés économiques | Commerce, services |
FAQ sur les faillites et leurs impacts en Belgique
- Quelles sont les principales causes de cette hausse des faillites ?
La conjoncture économique difficile, l’inflation persistante, les coûts énergétiques élevés, et la concurrence accrue jouent un rôle majeur. - Quel secteur est le plus touché par ces faillites en 2025 ?
La construction est le plus impacté, en raison notamment du ralentissement des investissements et des tensions financières. - Comment les salariés peuvent-ils se protéger face à cette instabilité ?
Par la formation, la reconversion, et en profitant des dispositifs de soutien à l’emploi et à la mobilité professionnelle. - Les grandes enseignes comme Carrefour ou Fnac sont-elles en danger ?
Ces groupes doivent faire face à des restructurations, mais bénéficient souvent de ressources pour gérer ces crises mieux que les petites entreprises. - Quels sont les leviers pour redresser la situation ?
Un soutien accru aux PME, un dialogue renforcé entre acteurs économiques et publics, et l’accompagnement des salariés à travers la formation.